Depuis 1775

Semper fi

(Toujours fidèle)


Sériège dans l’histoire


Le Château de Sériège, joyau architectural du XIXème siècle, est ancré dans un territoire à la croisée de l’Hérault et de l’Aude, en bordure du Canal du Midi.


La partie la plus ancienne du domaine a été datée du XIème siécle. Reste de cette époque-là un vieux puits et la chapelle. La route actuelle passait à l’origine sous un porche jouxtant le puits. Celui-ci était divisé en deux dans sa partie haute : une partie était accessible aux passants sur la route et l’autre était destiné à l’Église côté chapelle. 

Il y avait un vieux bastion féodal qui appartenait au Vicomte de Narbonne. Celui-ci avait beaucoup de pouvoir car situé sur un lieu très stratégique. 


Sériège se situe en effet sur la route menant de la Montagne Noire à la plaine… La Seigneurie de Sériège était donc habilitée à lever l’impôt. Il y eu un procès sur plusieurs générations avec l’Abbé de Quarante qui prétendait lui aussi pouvoir lever l’impôt en tant que supérieur ecclésial de la chapelle (dont il reste aujourd’hui une partie de la nef,nous pouvons voir de l’extérieur deux contreforts). Le Seigneur de Sériège gagne le procès et celui-ci détruit en partie la chapelle afin que l’Abbé de Quarante ne puisse plus prétendre à la levée de l’impôt.


Au XVIéme siècle le domaine est la propriété de Beauhostes qui le transmet aux Oliviers de la Gardie.


C’est en 1553 que l’histoire de Sériège et de la famille d’Andoque se lient pour la première fois.


En 1775, Barthélémy d’Andoque achète la Seigneurie de Sériège près du village de Cruzy, comprenant le Vieux château dit le « Vieux Sériège » datant du XVIIIème qui s’apparente plutôt à une grande maison de maître languedocienne, les bâtiments d’exploitation ainsi que les terres nobles avec les droits féodaux y afférents.


La famille Andoque compte parmi ces membres, Pierre Andoque, conseiller au présidial de Béziers, décédé en 1664, auteur d’ouvrages sur l’histoire du Languedoc et sur les évêques de Béziers. 


François d’Andoque, lieutenant de l’une des galères du roi, fit enregistrer à l’armoriai général de 1696 son blason. La famille d’extraction bourgeoise fut maintenue dans la noblesse en 1735. Le changement de patronyme (Andoque en d’Andoque de Sériège) marque le désir de répudier la condition bourgeoise pour celle de gentilhomme dans la vie quotidienne. 


Cette famille est à l’origine de nombreux châteaux en Languedoc (le Terral, Moujan, Roueïre, etc) et a également racheté, en point d’orgue, l’Abbaye de Fontfroide à Narbonne en 1908 grâce à Madeleine d’Andoque de Sériège, femme de Gustave Fayet. Cette dynastie terrienne investira sans cesse dans les propriétés foncières, symbole de l’ascension sociale. 


En 1791 Barthélémy d’Andoque, après avoir acheté la seigneurie de Sériège, rachète le vaste domaine du Terral à l’abbaye de Fontfroide, exploité sous l’Ancien Régime par des membres de la parenté.  À sa mort, avec Sériège, il avait accumulé près de cinq cents hectares. 

Son fils Alexandre (1782-1811) poursuit l’œuvre entreprise, il consolide la réserve foncière en nouant une alliance avec Françoise Tarboriech, fille de son tuteur, propriétaire notamment du domaine Les Pradels (deux cent cinquante hectares environ).


Leur dernier fils, Eugène (1811-1890), hérita du Terral à Ouveilhan (Aude). Son mariage en 1883 avec Cécile Vernazobres, nièce par sa mère de l’académicien Viennet dont les descendants possèdent des vignobles à Lespignan, Sérignan, Quarante, Bessan, Béziers, Villeneuve-les-Béziers conforte l’assise terrienne. 


Le premier enfant né de l’union sera une fille, elle épousera Emile Sahuc alors que le second, Alban (1842-1875), l’héritier du domaine du Terral, se marie avec Marie Isaure de Cassagne (1844-1906). Elle lui apporte un hôtel particulier à Béziers et le vignoble de Saint-Géniès. 


De ce ménage naquit Madeleine future épouse du collectionneur Gustave Fayet l’unique héritier d’un patrimoine impressionnant et André (1870-1954) qui se lia en 1896 avec Germaine de Lambert des Granges (1877-1915), fille d’un marquis d’origine bordelaise déjà allié à d’autres familles du Biterrois. 


André d’Andoque hérita du Terral ou il fit bâtir un magnifique château en 1902 puis en 1910, il racheta la terre familiale de Sériège dévolue à la branche aînée.


Le château de Sériège fut construit en 1884 par Alexandre d’Andoque (1815-1902) dit « le vieux Sériège » qui préféra s’établir à Montpellier et n’acheva pas les travaux. Il resta inachevé et inhabité pendant plus d’un siècle.


130 ans après sa construction, et 15 générations après l’installation des Andoque sur le domaine, Cécile et Barthélémy d’Andoque se lancent dans un projet fou de restauration du monument qui sera achevé en juin 2015.

Le Parc et le Château de Sériège ont donc maintenant un avenir Architectural, Culturel et Événementiel.


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